Critique des normes
Le rapport BioInitiative constitue actuellement la plus grande recherche scientifique sur le sujet des pollutions électromagnétiques. Ce rapport récapitulatif passe en revue plus de 1.800 travaux publiés. Les chercheurs internationaux ont rédigé le rapport en 2012. Il constitue une première sur ce sujet.
Un premier chapitre de la première édition du rapport BioInitiative décrivait la problématique des normes de protections actuelles.
- Les normes actuelles édictées par l’ICNIRP et la FCC pour fixer les limites d’exposition du public et des professionnels aux champs basses fréquences et aux radiofréquences ne suffisent pas à protéger la santé publique.
- Il existe des normes d’exposition du public et des professionnels aux extrêmement basses fréquences (abrégé EBF, ou ELF en anglais) et aux micro-ondes (abrégé MO, ou RF en anglais), afin de prendre en compte les effets biologiques et les troubles possibles de la santé dus à une exposition chronique aux EBF/ELF et MO/RF. Il est maintenant reconnu que de tels effets peuvent survenir à des seuils d’exposition nettement plus faibles que ceux préconisés par la plupart des normes nationales et internationales actuelles.
- Une limite d’exposition fondée sur les effets biologiques doit protéger des diverses intensités et modulations des EBF/ELF et MO/RF susceptibles, dans les cas d’exposition chronique, d’avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être.
- La recherche doit se poursuivre, mais ne doit pas retarder les actions de régulation des EBF/ELF et des mesures préventives substantielles en matière de MO/RF, en fonction de l’impact potentiel sur la santé et le bien-être dus à une exposition chronique.
- Les limites d’exposition fondées sur les effets biologiques doivent refléter l’état du savoir scientifique sur les effets biologiques et sanitaires, et imposer de nouvelles limites basées sur le principe de (EEA, 2001).
- Les normes d’exposition fondées sur les effets biologiques doivent protéger contre des expositions aux EBF/ELF et MO/RF dont les niveaux affectent ou changent le fonctionnement biologique normal des organismes humain. Elles ne doivent pas uniquement se baser sur l’énergie absorbée, ni sur les niveaux thermiques de l’apport d’énergie et le réchauffement des tissus qui en résulte. Elles doivent protéger des conséquences d’une exposition chronique.
- Les normes existantes sont basées sur effets thermiques et ne concernent pas les effets non thermiques (ou de basse intensité) dont les effets biologiques et les effets nocifs sur la santé en cas d’exposition chronique ont été clairement démontrés.
- Les effets biologiques peuvent à la fois inclure les effets nocifs pour la santé et la perte de l’homéostasie et du bien-être.